Les méthodes d’apprentissage pour les élèves de cycle 1

Les Journées de Clavecin en France
Samedi 17 mars 2007. CNR de Paris
Compte-rendu de la table-ronde :

Animatrice : Françoise Marmin
Rapporteur : Didier Lenoir

Françoise Marmin rappelle que les méthodes pour débuter le clavecin dérivent de
l’enseignement du piano, sachant que l’on dispose de très peu de sources sur les méthodes
anciennes, à l’époque baroque,
Cette situation n’est pas satisfaisante. Il serait bon de se mettre d’accord sur des objectifs.
Pour en débattre, elle propose de partir de l’expérience pédagogique d’Élisabeth Sotinel.
Élisabeth Sotinel présente sa méthode, directement inspirée par la disposition de quatre
clavecins dans sa salle de cours. À la base se trouve un travail partagé avec plusieurs élèves,
entre deux et quatre, et fondé sur beaucoup d’écoute. Pour les tout-petits (5-6 ans) sont
organisés des « ateliers-découverte » d’une durée d’heures pour six enfants. Les enfants
utilisent des extraits des méthodes existantes ou l’aide de transparents où figurent des
annotations. Une audition-bilan a lieu en fin d’année.

Débat :

Dans un premier temps le consensus est général sur l’existence de plusieurs méthodes pour le
premier cycle qui comportent toutes d’excellentes parties, aucune n’étant parfaite

  • Ed. Van de Velde,
  • piano Pouillard, ed. Lemoine,
  • Méthode Aaron, piano - Ed Telemann, photocopiable car épuisée,
  • « 10 ans avec le clavecin » - Ed. Cité de la musique (pas d’actualisation car la collection
    n’existe plus).

Laure Morabito fait circuler une parution récente : « Apprendre à toucher le clavecin », R.
Siegel.

Dans un second temps sont abordés des thèmes plus généraux :

  • Les enfants sont moins motivés mais plus vifs ; il faut leur apprendre à creuser ce qu’ils
    croient comprendre,
  • Pour cela et afin de faire passer les notions de base,
  • créer des « histoires »
  • illustrer abondamment - usage de l’internet,
  • élargir le champ des références sachant que l’ancien fond commun du folklore et de la
    musique populaire n’évoque plus rien pour un grand nombre d’enfants,
  • l’apport d’autres cultures est à utiliser mais sans abandonner le cadre culturel qui est le
    nôtre,

Le débat se termine sur une interrogation qui pourrait faire l’objet de travaux approfondis.
Les conservatoires se dépeuplent, comment amener les enfants au clavecin et les conserver ?
Faute de réponse il est suggéré de consacrer une prochaine Assemblée générale de CLEF à la
question « Comment se recycler »...