Performances

 Andrés Linos

Né d’une mère peintre et d’un père architecte grecs , Andreas Linos grandit dans un environnement au croisement des arts et des cultures. Passionné dès ses 11 ans par la viole de gambe, il entreprendra des années plus tard l’étude de cet instrument auprès de Nima Ben David au CNR de Boulogne-Billancourt, d’où il obtiendra un premier prix en 2006. Depuis il mène une carrière de chambriste en se produisant au sein de plusieurs ensembles, tels que « Le Poeme Harmonique », le consort de violes « L’Acheron », « Le Baroque Nomade », « Capriccio Stravagante », « Le Concert Etranger », « La Camera Delle Lacrime » et « Latinitas nostra » avec lesquels il enregistre une vingtaine de disques.

Parallèlement à ses études musicales, il s’inscrit à l’école d’Architecture de Versailles et se forme à la lutherie dans l’atelier de Bernard Prunier. Très vite, l’alchimie entre musique et arts visuels l’interpelle. C’est ainsi qu’il contracte le virus de la scène et se prend de passion pour la machinerie baroque. Dès lors il cherchera à incorporer des éléments scénographiques et tisser des liens dramaturgiques autour de manifestations sonores. Il a pu ainsi créer plusieurs concerts-spectacles, tels que « Il Bagatto » au festival Sinfonia en Périgord en 2006, « Jeux de cour, jeux de coudes » au festival d’Essaouira (Maroc) en 2007, « Le Consort Project » et « Florimène » à L’Archipel (Paris) de 2008 à 2010, « Espejos » et « Kings and Queens » en 2011-2012 à Mexico City pour le jeune orchestre baroque La Partenope.

L’ été 2012 il signe la mise en scène les décors et costumes de « Venus et Adonis » de John Blow, qu’il monte dans la foret du mont Péléon en Grèce sur un théâtre en plein air qu’il dessine pour l’occasion. En Février 2014 il met en scène « la Pellegrina » à l’Opéra de Dijon avec l’ensemble « les traversées baroques » sur un livret de Rémi Cassaigne. Venus et Adonis a fait l’objet d’une nouvelle production en Février 2015 au Megaron-Athens Concert Hall. Il poursuit l’exploration du répertoire lyrique Anglais avec « Didon et Enée » de Henry Purcell qu’il met en scène en miroir avec le Combattimento de Monteverdi pour L’Atelier Lyrique de Tourcoing, sous la direction de Jean Claude Malgoire en Mars 2016.

 Roman Haubenstock-Ramati

Compositeur

Né à Cracovie en 1919,
Mort à Vienne en 1994.
Après des études dans sa ville natale et à Lvov, Roman Haubenstock-Ramati passa la guerre en Union Soviétique. À son retour, il travailla quelques années à la radio polonaise avant de quitter en 1950 la Pologne pour Israël où il s’occupa de la Bibliothèque musicale de Tel Aviv jusqu’en 1956. Il se fixa ensuite à Vienne où il travailla pour les éditions Universal et enseigna à l’Académie de Musique. Il a dirigé l’Institut d’Électroacoustique et de musique expérimentale de la Wiener Musikhochschule, participé au courant sérialiste et aux techniques graphiques d’écriture musicale. Peintre et graphiste lui-même, Haubenstock-Ramati s’est particulièrement intéressé aux relations entre la peinture et la musique, l’œil et l’oreille (tableaux, mobiles, multiples…), thème que l’on retrouve chez nombre d’artistes d’origine juive : A. Schönberg, M. Feldman, K. Schwitters (1887-1948), A. Schnittke, L. Schidlowski…

 Justine Charlet

Après des études de Lettres et de piano, Justine Charlet décide, par pure curiosité, de poser les doigts sur un clavecin parce qu’elle n’aime pas le son de l’instrument (croit-elle…) et souhaite élucider ce mystère.

Elle s’inscrit au Conservatoire de Lille dans les classes de musique ancienne d’Emer Buckley et de Dominique Vasseur, et, en accord avec ses contradictions, en pince immédiatement pour l’univers baroque.

Ne jurant plus que par le sautereau et la feinte brisée, elle continue cette belle aventure au CRR de Versailles auprès de Blandine Rannou, ainsi que de Bob van Asperen et Richard Egarr au conservatoire supérieur d’Amsterdam.

Fidèle à ses premières amours, elle obtient en 2009 le Diplôme d’Etat de pianiste-accompagnatrice. Elle rencontre ensuite au CRR de Strasbourg Aline Zylberajch avec qui elle passe 3 années d’une grande richesse humaine et musicale. Elle s’intéresse également aux Ondes Martenot qu’elle étudie avec Christine Ott et Thomas Bloch, et, toujours au conservatoire de Strasbourg, s’émerveille des possibilités du pianoforte auprès de Michel Gaechter.

En 2012, elle est lauréate (1er Prix) du Concours Annelie de Man (Den Bosch, Pays-Bas) consacré à la musique contemporaine pour clavecin.

Actuellement professeur de piano et pianiste-accompagnatrice à l’EMMDD d’Obernai près de Strasbourg elle poursuit son activité de claveciniste dans différents festivals et collabore en tant que continuiste avec l’ensemble Geneva Camerata.

Férue de chanson française, elle compose également et interprète ses propres chansons, s’accompagnant au clavecin comme au piano, et se produit dans les cafés strasbourgeois, en attendant l’Olympia...!

 Laure Morabito

Après une longue carrière d’enseignante, Laure Morabito se consacre à son credo de toujours : le partage et la transmission de l’émotion artistique.

Ses activités musicales se partagent ainsi entre les concerts, l’édition, la diffusion et la pédagogie de la musique contemporaine. Vice-présidente de Clavecin en France, elle est très impliquée dans les projets de l’association.

 Freddy Eichelberger

Si Freddy Eichelberger n’avait pas à ce point aimé les expériences musicales tous azimuts, il serait sûrement reparti vivre sous les tropiques où il a passé une partie de son enfance, marqué à jamais par les flamboyants en fleur, la saveur du piment, et l’odeur de la terre gorgée de pluie tiède par les nuits de pleine lune. Cela dit, depuis qu’il s’est installé à Marseille il ne regrette plus rien...

Aprés une solide formation d’organiste puis de claveciniste et continuiste, la pratique assidue de l’improvisation l’a amené à avoir la chance de rencontrer des musiciens de diverses origines, comme la grande chanteuse indienne Kishori Amonkar ou le serpentiste Michel Godard. Il s’est aussi beaucoup engagé dans le théatre musical avec l’ensemble « les Witches », ou la renommée chanteuse-actrice-metteur en scène Sophie Boulin à la Péniche Opéra. Il joue également depuis de longues et belles années avec la violoniste Odile Edouard, en duo ou dans l’ensemble « Sine Titulo ».

Il enseigne régulièrement dans différents stages ou master-classes, (également l’improvisation au sein du département de musique ancienne du conservatoire d’Aix-en-Provence), et a pu réaliser en solo ou en bonne compagnie une bonne cinquantaine de CD, sur toutes sortes de claviers et même au cistre, un instrument qu’il affectionne particulièrement. Il veille par ailleurs sur l’organisation de l’intégrale en cours des cantates de J.S.Bach en concert au temple du Foyer de l’Ame à Paris.

 Pierre Gallon

Pierre Gallon grandit dans un foyer débordant d’instruments en tous genres, un terrain de jeu sans limites. À dix ans, le clavecin s’impose à lui comme le moyen d’expression le plus évident. Bibiane Lapointe et Thierry Maeder le conduisent aux portes du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et de ses classes de musique ancienne, conduites par Olivier Baumont et Blandine Rannou. Il en sort en 2010 avec deux premier prix et les plus hautes distinctions. Durant ses années d’études, ses rencontres avec Blandine Verlet, Elisabeth Joyé et Pierre Hantaï sont autant d’épiphanies esthétiques qui modèlent profondément son approche de l’instrument.

Pour Pierre Gallon, la musique est d’abord une aventure collective : celle qui le mène aujourd’hui encore à s’investir au sein d’ensembles de renom tels que Pygmalion (Raphaël Pichon), Le Poème Harmonique (Vincent Dumestre), Correspondances (Sébastien Daucé), Les Musiciens de Saint Julien (François Lazarevitch) ou encore le Caravansérail (Bertrand Cuiller).

Mais cette aventure emprunte d’autres chemins tout aussi captivants lorsque Pierre explore l’immense répertoire soliste du clavecin depuis la Renaissance jusqu’à nos jours.

En 2014, son premier enregistrement solo consacré à Pierre Attaingnant fait l’unanimité auprès de la critique. Pierre est invité à jouer en récital par de nombreux festivals tels que La Roque d’Anthéron, l’Académie Bach d’Arques-la-Bataille, la Folle Journée de Nantes, le festival de l’Abbaye de l’Epau, le festival Poznan Baroque, le Venetian Centre for Baroque Music ou encore l’abbaye de Royaumont, où il vient d’enregistrer un deuxième disque célébrant cette fois la musique de Joseph Haydn.

Pierre aime également multiplier les expériences avec ses amis claviéristes et se produit ainsi à deux clavecins avec Bertrand Cuiller ou en « bande de clavecins » avec Yoann Moulin et Freddy Eichelberger.

pierregallon.fr

 Yoann Moulin

Yoann Moulin commence son apprentissage de la musique avec Robert Weddle au sein de la Maîtrise de Caen. Il y découvre le clavecin qu’il étudie avec Bibiane Lapointe et Thierry Maeder et poursuit, après un passage à l’académie de Villecroze avec Ilton Wjuniski, ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris dans les classes d’Olivier Baumont, Kenneth Weiss et Blandine Rannou. À cette même époque, il s’initie au clavicorde grâce à Étienne Baillot, à l’orgue en autodidacte, à l’improvisation aux côtés de Freddy Eichelberger et profite de l’enseignement de Pierre Hantaï, Skip Sempé, Blandine Verlet et Élisabeth Joyé.

Il joue depuis en récital et en musique de chambre dans différentes saisons et festivals comme la Philharmonie de Paris, La Roque d’Anthéron, les Folles Journées de Nantes, La Chaise-Dieu, Oude Muziek - Utrecht, Ambronay, Royaumont, Saintes, Montpellier-RadioFrance, Lanvellec, le Venetian Center for Baroque Music, le Cervantino - Mexique, l’Académie Bach d’Arques-la-Bataille, Saint Riquier, la Philharmonie du Luxembourg, le festival Actus Humanus en Pologne ou le festival International Tropical Baroque à Miami. Il accompagne aussi plusieurs ensembles tels que les Arts Florissants, le Concert Spirituel, l’ensemble Clément Janequin, L’Achéron, Cappricio Stavagante, la Fenice, le Concert Étranger, la Tempête, la Maîtrise du Centre de Musique Baroque de Versailles, la compagnie de danse baroque Les Fêtes Galantes, Das Klub - Cabaret Contemporain - ou le collectif de Jazz La Forge.

Vient de paraître en octobre dernier son second disque sous le label Ricercar. Dédié à Samuel Scheidt et Heinrich Scheidemann, il sera le premier opus d’une collection consacrée à la musique baroque allemande pour clavier. Son premier enregistrement en tant que soliste consacré à Girolamo Frescobaldi, chaleureusement accueilli par la critique et récompensé de 5 diapasons, est paru chez L’Encelade. Il participe aussi à plusieurs disques régulièrement distingués pour les labels Alpha et Ambronnay dont « Au Sainct Nau » avec l’ensemble Clément Janequin et les « Ludi Musici » de Samuel Scheidt gravés avec l’Achéron.

Enfin, Freddy Eichelberger, Pierre Gallon et Yoann Moulin ont récemment fondé « Une Bande de Clavecins », un consort de claviers anciens réunis autour de la musique de la Renaissance écrite et improvisée.

yoann-moulin.com